§ les critères de sélection .
 
  1. la taille .
   Comme certaines autres mutations récessives , la mutation poitrine blanche réduit la taille si l’on répète trop souvent l’accouplement PB x PB ; la seule solution est de revenir aux porteurs , soit issus des couples PB x /PB ou /PB x PB , soit venant des couples Classique x PB ou PB x classique .
Un oiseau PB très fautif en poitrine (mâle) ou en trait de larme (femelle) , s’il est très bon en taille et forme peut remplacer avantageusement un porteur de même gabarit .
Ce que j’ai toujours fait , c’est de varier constamment les formules et de consulter à chaque fois les fiches individuelles ( où figurent parents et grands parents ) , pour éviter une consanguinité trop rapprochée .
  1. la couleur .
     La poitrine blanche étant un oiseau de contrastes , la difficulté est de trouver le juste équilibre entre les parties mélanisées et les parties blanches .
Dès qu’un oiseau est trop clair , on peut l’accoupler avec un porteur ( qui apportera , espère-t-on ,un peu plus de mélanine ) . Avec des mâles PB encore trop chargés en poitrine , on peut associer les femelles les plus blanches en joues et flancs , même si le dos est plus clair .
Le résultat n’est jamais assuré : avec un même couple , la même saison , on peut avoir tous les phénotypes possibles. Comme rien n’est très rationnel , c’est la chance ( un peu ) et le nombre de jeunes obtenus ( surtout ) qui permet de trouver un certain nombre d’oiseaux proches du standard .
  1. le temps .
     En sortant du nid , tous les jeunes poitrines blanches ont des larmes et des joues colorées comme leur dos .
Même avec de l’expérience , il n’est pas toujours évident de distinguer les mâles des femelles , ni les purs des porteurs .
Il faut attendre la mue juvénile vers la 4ème semaine pour que disparaissent ( en principe ) ces larmes et que l’on voit les joues prendre leur couleur d’adulte et les poitrines devenir blanches .
Mais chez certains mâles, des zébrures apparaissent aussi et on se dit : « Encore un qui sera fautif » !
C’est là qu’intervient le facteur « temps » ; le poitrine blanche est un oiseau que l’on ne peut pas sélectionner très tôt : il a besoin de temps pour se montrer sous son aspect définitif . Plusieurs mues successives peuvent parfois être nécessaires .Il faut donc se montrer patient et ne pas éliminer trop vite un oiseau de sa sélection .
Certains préconisent même d’enlever les quelques plumes fautives en espérant qu’elles repousseront plus blanches . Je ne pense pas que ce soit efficace mais on ne risque pas grand chose à essayer .