Pour obtenir des oiseaux exotiques de haut vol, cet éleveur l’assure : « Il n’y a pas de secret »
 
Le championnat de France d’estrildidés, aux Herbiers (Vendée), verra concourir dix des protégés de Pascal Brosset, un éleveur abonné aux récompenses. D’après lui, ses réussites sont une affaire d’expérience. Il faut aussi du nez. Des centaines d’autres volatiles aux couleurs chatoyantes seront en lice. Le public pourra les admirer samedi 9 et dimanche 10 septembre 2023 au parc des expositions aux Herbiers (Vendée). 
 
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Pascal Brosset présentera dix estrildidés au championnat de France : un bengali zébré, deux diamants masqués, un diamant de Kittlitz, etc. Tous sont des jeunes âgés d’environ 8 mois. Le diamant de Gould que l’éleveur tient entre ses mains restera à la maison. | OUEST-FRANCE
 
Une profusion de plantes escorte l’arrivée des visiteurs chez Pascal Brosset. Une fois la porte passée, les pépiements de dizaines d’oiseaux couronnent un accueil aux reliefs exotiques et colorés. « Bienvenue dans mon petit paradis », lance le maître des lieux. On l’avait deviné, c’est un passionné. « J’aime avoir mes passereaux autour de moi, cela me permet de mieux les connaître », remarque l’adhérent du Canari-club herbretais. Quitte à ce qu’ils soient un peu envahissants…
 
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 Un diamant à queue rousse, mâle, photographié dans l’Ohio, aux États-Unis. | EXITER / CC BY-SA 2.0
 
Vendredi 8 septembre 2023, le Vendéen fera partie des 80 éleveurs en lice au 20e championnat de France d’estrildidés qui se tient aux Herbiers (Vendée). Ces petits volatiles sont reconnaissables à leur bec plat, et non crochu comme celui des perruches.
 
Un fan de concours habitué des podiums 
 
« J’en présenterai dix », indique notre hôte. Des amarantes du Sénégal, des diamants à queue rousse, un bengali zébré, un amadine à tête rouge, etc. Le public pourra les découvrir après le jugement, samedi 9 et dimanche 10 septembre 2023, au parc des expositions.
 

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 Ces deux amarantes mâles du Sénégal, illustrant la bible des estrildidés rédigée par la Commission nationale des juges de France (CNJF), sont issus de l’élevage de Pascal Brosset. | OUEST-FRANCE
 
L’éleveur ne conçoit pas son hobby sans les concours. « Je suis joueur, sourit-il. Et puis, cela permet de rencontrer des connaisseurs et de faire des échanges. » Son objectif est d’atteindre la perfection, c’est-à-dire les standards définis par des experts, tels la couleur, la longueur des plumes, etc.
 
L’exercice l’amuse d’autant plus qu’il est habitué aux podiums. « On y gagne juste une reconnaissance, tempère-t-il. C’est lors des bourses que cela peut faire monter les tarifs. » Pour l’heure, il s’en tient aux championnats nationaux. S’il ne s’aligne plus dans les niveaux inférieurs, c’est parce qu’il connaît « la hauteur » de ses protégés
 
L’art d’associer mâle et femelle
 
L’excellence se joue sur le temps long. Elle est affaire de patience et d’observation. « Il n’y a pas de secret, mais plutôt de l’expérience, pense le connaisseur. C’est de la génétique. » C’est aussi un pari sur les accouplements. En parallèle, la nourriture est adaptée au cycle de reproduction. Les séparations et retrouvailles entre mâles et femelles doivent être effectuées avec habileté. 
 
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 L’amarante du Sénégal mâle est rouge, tandis que le plumage de la femelle est brun. | CHARLES J. SHARP / CC BY-SA 4.0
 
Au quotidien, « le bien-être est primordial. Je veux que mes estrildidés soient heureux. » Dans les cages, des branches de saules sauvages ou tortueux, de chêne, etc., offrent une profusion de perchoirs. « Ils s’y installent et font des acrobaties. Quand il y a des querelles, ils ont toujours un endroit où se réfugier. » 
 
Les efforts sont vains si les estrildidés sont chahutés juste avant les concours. « Il faut les acclimater aux petites cages », explique Pascal Brosset. Encore une histoire de mental. « S’ils se sentent bien, ils se tiennent droit sur leur perchoir. » Parfait pour que les juges les observent à leur guise.